Emmanuel Métais : «A l'Edhec, nous avons diminué le nombre d'admissions sur titre»

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Le Figaro 04/12/2023

Le Figaro

"ENTRETIEN - Située à Roubaix, l'Edhec est préférée à l'EM Lyon par les étudiants de prépa.

Emmanuel Métais est directeur général de l'Edhec, établissement classé 4e à égalité avec l’EM Lyon dans notre classement 2024 des meilleures écoles de commerce. Il revient sur les avancées à noter et les évolutions à venir.

LE FIGARO ÉTUDIANT.- Quel bilan tirez-vous de l'année 2022-2023 ?

Emmanuel MÉTAIS.- Encore une année bien remplie ! Nous avons créé notre centre de recherche en finance climatique. Il va accueillir de nombreux chercheurs qui proposeront des outils afin que la finance ait un impact positif sur le climat. Ce centre sera actif dans tous nos programmes, en particulier dans notre master conjoint avec l'école des Mines ParisTech.

Au classement Sigem, entre l'Edhec et l'EM Lyon, les étudiants de prépa sont plus nombreux à préférer la première. Quels sont vos points forts ?

On ne se lève pas pour les classements mais on dort mieux la nuit quand ils sont bons. C'est donc une belle satisfaction et cela tient à beaucoup de changements. D'abord, nous sommes porteurs d'une vraie innovation dans le domaine de la finance climatique. Nous proposons également des programmes uniques, comme le Gett (Global Economic Transformation & Technology) qui permet d'étudier six mois à Paris, six mois en Corée et 1 an à Berkeley aux États-Unis afin d'obtenir un diplôme des trois établissements. Nous avons aussi une branche très puissante en droit : beaucoup de nos étudiants choisissent de suivre ces cours pour devenir ensuite avocats d'affaires.

Les classes préparatoires sont menacées par le développement des bachelors et des admissions parallèles. Quelle est votre position ?

Nous sommes probablement la seule école à avoir diminué le nombre d'admissions sur titre au cours des dix dernières années. Et l'ensemble de nos premières années sont issues de classes préparatoires : 500 proviennent de prépas économiques, 150, scientifiques et 30, littéraires. Nous souhaitons absolument conserver cette diversité de profils, voire la renforcer. Bien sûr, cela implique des remises à niveau en maths notamment mais cela ne pose jamais de souci et tout le monde s'en sort très bien.

Parvenez-vous à attirer autant d'étudiants étrangers qu'avant la pandémie de Covid ?

Nous sommes heureux d'être revenus au niveau précovid et même au-delà. Mais les flux ont largement changé : nous accueillons moins d'étudiants asiatiques et davantage d'Européens, d'Américains et d'Indiens.

L'école est située dans le Nord, à Roubaix. Avez-vous des problèmes d'insécurité ?

Nous restons très sensibles à cette question. À Roubaix, notre campus est situé dans un quartier résidentiel, aux côtés de sièges de grandes entreprises comme Auchan. Bien sûr, c'est un quartier avec des sujets d'ouverture sociale mais nos élèves sont entièrement en sécurité entre nos murs et aux abords.

Pour conclure, pourquoi faire une école de commerce aujourd'hui ?

Nous n'avons jamais eu autant besoin de diplômés qui souhaitent s'inspirer des grands enjeux mondiaux : le climat, la justice sociale, la parité, l'intelligence artificielle. Et à l'Edhec, ces sujets sont notre priorité." 

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